L’IFP Énergies nouvelles est un organisme public de recherche, d’innovation industrielle et de formation dont la mission est de développer des technologies performantes, économiques, propres et durables dans les domaines de l’énergie, du transport et de l’environnement et de proposer des solutions innovantes pour une transition maîtrisée vers un système énergétique durable et moins carboné.

Plusieurs études de cet organisme ont pour but d’améliorer l’efficacité énergétique des véhicules hybrides, à la fois pour les moteurs thermiques et pour les moteurs électriques.

Nicolas Jeuland, responsable du département Carburants, Lubrifiants et Emissions polluantes à IFP Energies Nouvelles déclarait il y a peu à la télévision que “le superéthanol E85 est un carburant particulièrement adapté aux moteurs de nouvelles générations, de plus petite taille et à très haute efficacité, en raison notamment d’une de ses propriétés qui est la forte résistance à l’auto-inflammation”
Par ailleurs, les études menées par l’IFP Énergies Nouvelles consisteront également à améliorer l’efficacité énergétique des véhicules flex-fuel (essence et E85) existants pour lesquels une légère surconsommation est actuellement connue.

Plus d’informations sur www.ifpenergiesnouvelles.fr

Nous connaissons tous la politique de Total sur les biocarburants et notamment le superéthanol E-85 que l’on retrouve à près d’un euro le litre dans les stations du pétrolier.
Malgré cela, Total est très bien placé sur les moteurs de recherche sur le terme « superéthanol ».
Si vous faites une recherche sur ce mot clé, Total arrive à la troisième position juste derrière le site super-ethanol.fr. Pour information le blog roulons propre roulons nature arrive à la septième position.

Ce résultat peut amener à nous poser des questions !

D’une part, l’objectif de Total quant au déploiement des stations est très loin d’être atteint. Le pétrolier s’était engagé à mettre en service au moins 200 stations délivrant de l’E85. Il n’en existe à l’heure actuelle que 64.

Les engagements de Total sont donc contestables, nous pouvons lire sur leur site concernant le superéthanol E85 : « Avec ce nouveau biocarburant, TOTAL poursuit sa démarche de progrès durable pour développer les énergies renouvelables. ».
Difficile à croire quand le pétrolier pratique des prix prohibitifs dans les stations en préférant miser sur des carburants fossiles dont les réserves sont nous le savons, vouées à disparaitre.

Voici un article posté par Alain Le Gargasson dans le cadre de notre tribune libre.

“Les biocarburants sont les concurrents directs de notre alimentation. Le jour arrivera ou nous aurons de moins en moins de pétrole. En conséquence nous devrons changer radicalement notre manière de cultiver… (160 millions de tonnes d’engrais fabriqués à partir du pétrole (azote) ou retirés de la terre comme le phosphore et la potasse, et de 100 à 150 litres de diesel pour ha/an pour planter, traiter et récolter).

Regardons la Corée du Nord avec 1 million de morts de faim pour imaginer notre futur sans engrais ni pétrole.
Les biocombustibles à grande échelle sont inimaginables avec une crise alimentaire.

Malheureusement avec 85 Millions de barils par jour, rien ne remplace le pétrole, sans conter que toute la production d’électricité est aussi dépendante du pétrole, construction et maintenance, dû au ciment, verre, isolants, électronique etc.

Nous retournerons en 1900 avec la fin du pétrole !”

Alain nous souhaitions répondre à votre article.

Considérer à l’heure actuelle les biocarburants comme les concurrents directs de notre alimentation serait un raccourci bien trop simple et nous ferions le jeu des pétroliers.

Les biocarburants de première génération sont certes issus de matière végétale principalement la canne à sucre, les céréales et en France la betterave.
Mais les chercheurs travaillent actuellement sur la seconde génération de biocarburants, issus de déchets ou d’algues. Pour que ces solutions puissent voir le jour et être diffusées à grande échelle, il faut laisser leur chance aux biocarburants de première génération.

Nous sommes d’accord sur le fait de modifier radicalement notre manière de cultiver et surtout de consommer, ce qui peut passer par des petites choses très simples mais qui appliquées globalement changeraient véritablement les choses, comme privilégier les cultures locales et les fruits de saison par exemple.

Nous ne pensons pas que la généralisation de l’éthanol, qui deviendrait une sorte de substitut du pétrole, soit ni réalisable ni souhaitable.
Mais la fin du pétrole étant annoncée, il faut nous efforcer de ne pas être alarmiste, ni pessimiste.
Nous pensons de notre côté que la combinaison de plusieurs solutions alternatives (biocarburants/électrique/thermique) est ce qui nous permettra de pallier à la diminution inéluctable des réserves de pétrole. Vous avez raison, il nous faut y penser dès aujourd’hui !