Les carburants : Les biocarburants

Un biocarburant (ou agrocarburant) est un carburant produit à partir de matériaux organiques renouvelables et non-fossiles. Cette production peut se faire à partir d’un ensemble de techniques variées : production d’huile, d’alcool par fermentation alcoolique de sucres ou d’amidon hydrolysé, carburants gazeux obtenus à partir de biomasse végétale ou animale (dihydrogène ou méthane), ou carburants solides comme le charbon de bois.


Actualités


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L’avenir des biocarburants : les microalgues

17 février 2011

Après les biocarburants de 1re génération issus de matières végétales alimentaires (céréales, huiles de colza ou de tournesol), ceux de 2e génération produits à partir de biomasse lignocellulosique (bois, paille), une 3e génération suscite aujourd’hui un vif engouement.
Il s’agit de produire des biocarburants, à partir des microalgues riches en huiles, dites lipidiques. Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que ces biocarburants puissent être développés à grande échelle.

Daphné Lorne, ingénieur économiste à IFP Energies nouvelles a été interrogé sur le sujet :

Qu’appelle-t-on microalgues lipidiques ?

Ce sont des algues microscopiques, vivant en milieu aquatique, qui produisent naturellement des lipides (huiles). Elles peuvent être cultivées en conditions autotrophes, c’est à dire que pour leur croissance elles n’utilisent que de l’eau, des sels minéraux, du CO2 et la lumière du soleil. A l’instar des plantes terrestres, elles fixent le CO2 en utilisant l’énergie solaire par le mécanisme de la photosynthèse. Certaines espèces de microalgues peuvent être cultivées en mode hétérotrophe à l’abri de la lumière et avec une alimentation en sucres.

Cultivées dans certaines conditions (carence en certains nutriments par exemple) elles peuvent se mettre à produire et accumuler des lipides, principalement des triglycérides, dont la teneur peut atteindre jusqu’à 80 % de la matière sèche.
Sur les centaines de milliers d’espèces d’algues existantes, 300 environ ont d’ores et déjà été identifiées pour leur richesse en huile.

Quels sont leurs avantages comme source potentielle d’énergie ?

Les algues sont cultivées sur des surfaces qui à priori n’entrent pas en compétition avec les surfaces agricoles.
Elles ont des rendements en biomasse à l’hectare, ainsi que des teneurs en huile, supérieurs à ceux des plantes oléagineuses comme le colza ou même le palmier à huile : les résultats obtenus au stade du laboratoire laissent espérer des productivités d’huile par hectare 6 à 20 fois plus importantes.
Autre avantage, la croissance des algues lipidiques nécessitant d’importantes quantités de CO2 , On peut envisager de recycler ainsi le CO2 émis par des usines ou des centrales thermiques.
De plus, la biomasse algale fournit aussi des produits annexes à haute valeur ajoutée - comme les protéines, les vitamines ou les oligo-éléments - qui peuvent être valorisés par ailleurs (agroalimentaire, cosmétique, pharmacie, etc.).
Si les algues sont déjà utilisées comme matières premières pour la chimie de spécialités, il s’agit là de productions en petits volumes. Mais leur production en masse pour une utilisation comme source d’énergie fait face à des défis scientifiques, techniques et économiques, qui sont loin d’être résolus.

Où en est la recherche ?

Nous n’en sommes qu’au stade des recherches en laboratoire. Il faut encore réaliser de nombreux progrès pour développer le processus de production à grande échelle et réduire les coûts (estimés actuellement à plus de 300 dollars le baril).
Les bilans environnementaux et énergétiques représentent les enjeux majeurs. En effet, pour assurer la viabilité économique de la filière de production de biocarburants à partir de microalgues, il faut réduire fortement les consommations d’énergie sur l’ensemble de la chaine.
Les recherches visent donc d’abord à sélectionner en laboratoire des souches robustes et à forte teneur en lipides.
Il faut également développer des procédés de culture optimisés, assurant une productivité élevée, sur de longues périodes et pour de gros volumes.

Source : www.ifpenergiesnouvelles.fr/


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Le bioéthanol au salon de l’agriculture

15 février 2011

Du 19 février au 27 février 2011, la filière française du bioéthanol sera présente au Salon International de l’Agriculture 2011 (Hall 2-2 allée A stand 28). Pour cette 48ème édition, la Collective du bioéthanol renouvelle sa communication et incarne les avantages du « carburant qui voit la vie en vert ».

La betterave, ambassadrice de la filière bioéthanol

Pour cette nouvelle édition du SIA, c’est la betterave, l’une des matières premières nécessaires à la fabrication du bioéthanol avec les céréales, qui sera la mascotte du stand et servira de guide dans cet espace ludique et pédagogique.
Une pompe géante illustrera le SP95-E10 et le E-85 pour mieux faire connaître les multiples avantages des carburants contenant du bioéthanol :

- Avantages économiques : un carburant moins cher (L’E-85 est en moyenne à 0.85 € / litre et jusqu’à 5 centimes d’euros d’économie par litre pour le SP95-E10) ;

- Avantages écologiques : un carburant respectueux de l’environnement (réduction de plus de 50% des émissions de gaz à effet de serre pour la part éthanol par rapport à l’essence).

Une animation qui redonne le sourire aux visiteurs

Les visiteurs pourront participer sur le stand à une animation illustrant de manière ludique le passage au bioéthanol. « Le carburant qui voit la vie en vert » donnera l’occasion aux plus grands comme aux plus petits de repartir avec une photo souvenir leur rappelant qu’une prise de conscience environnementale au volant est simple et possible grâce au bioéthanol.

Le bioéthanol au cœur de l’actualité et du quotidien des Français

Avec 5,75 % d’incorporation de bioéthanol dans l’essence, la France est aujourd’hui en avance sur l’objectif européen. Et pour atteindre l’objectif de 10 % en 2020 réaffirmé par la France en Juillet 2010, la filière travaille au déploiement accéléré du SP95-E10 (qui contient jusqu’à 10 % de bioéthanol et doit devenir le carburant de référence en Europe en 2013) et au développement du Superéthanol E-85 (jusqu’à 85 % de bioéthanol).
Lancé en avril 2009, le SP95-E10, compatible avec 70% des véhicules essence en circulation en France (soit plus de 2 millions d’unités) est distribué dans près de 20 % des stations-service. L’Allemagne l’adoptera à son tour début 2011.
Aujourd’hui l’E-85 est quant à lui présent dans 320 stations-service. Ce carburant nécessite une motorisation adaptée, le FlexFuel, et on compte aujourd’hui, plus de 15 500 véhicules FlexFuel en France, pouvant également rouler à l’essence.
Pour accélérer la distribution de ces carburants, Superéthanol -E85 et SP95-E10, la mise en place du comité de suivi du plan d’action national en faveur des énergies renouvelables, récemment annoncée par le gouvernement français, devra s’assurer du bon déploiement des biocarburants en France, et permettre notamment de développer davantage leur distribution.
Pour mémoire, deux directives européennes encadrent le déploiement des biocarburants dans les États membres. La première, qui porte sur la qualité de ces carburants, garantit l’absence de culture en zones à forte diversité ou fort contenu carbone et impose une réduction d’au moins 35 % des émissions de gaz à effet de serre en 2010 et d’au moins 50 % en 2017. En parallèle, la directive Énergies renouvelables fixe à 10 % minimum la part des énergies renouvelables dans le secteur des transports en 2020. Le bioéthanol sait satisfaire tous ces critères et participe activement à l’indépendance énergétique de la France.

Pour plus d’information sur les conditions d’accès au Salon International de l’Agriculture, www.salon-agriculture.com.

Source : www.bioethanolcarburant.com


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Recherches sur un véhicule flexfuel “décarbonné”

11 février 2011

Nous avons appris l’annonce du lancement, en janvier 2011 par l’IFP Energies nouvelles du lancement d’un programme de travaux sur trois ans baptisé PIME (Plate-forme Innovante pour une Meilleure Efficacité énergétique venant conforter l’intérêt croissant porté au bioéthanol. Les recherches de cet organisme public se concentreront sur un véhicule décarboné intelligent roulant à l’éthanol.

Nous vous tiendrons informé régulièrement de ce projet très innovant !

Plus d’informations sur www.ifpenergiesnouvelles.fr



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Source : Roulons Propre - Roulons Nature


Rubrique : Les carburants.

39826 lectures - Dernière mise à jour le mardi 21 décembre 2010